Le calcul du DPE va évoluer au 1er janvier 2026 avec la baisse du coefficient de conversion de l’électricité. Cette modification très attendue, permettra à de nombreux logements chauffés à l’électricité de bénéficier d’une meilleure étiquette énergétique sans aucun travaux. En attendant l’entrée en vigueur officielle de cette réforme, l’ADEME propose déjà un outil en ligne pour simuler gratuitement l’impact de ce changement sur un DPE existant. On vous explique tout
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Sommaire
Comment simuler l’évolution du DPE ?
Comme indiqué plus haut, à partir de janvier 2026, votre étiquette DPE pourra évoluer. Et vous pouvez déjà faire une simulation sur le site de l’observatoire DPE-AUDIT de l’ADEME pour savoir si vous êtes concerné.
Une fois sur la page d’accueil, il vous suffit simplement d’inscrire le numéro de DPE dans ce champs

Après avoir cliqué sur recherché vous serez dirigé vers la page ci-dessous.

Ensuite, il vous suffit de descendre en bas de page pour voir si la classe de votre DPE change. Dans notre exemple elle reste identique.

Pourquoi le DPE pénalisait jusqu’ici les logements chauffés à l’électricité ?
Jusqu’à présent, de nombreux logements chauffés à l’électricité étaient injustement classés en bas de l’échelle énergétique, parfois même catalogués comme « passoires thermiques », alors qu’ils bénéficiaient d’un bon niveau d’isolation ou d’équipements récents. Cette situation paradoxale s’explique par un biais technique au cœur même du mode de calcul du DPE : le coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire.
Ce coefficient, appliqué depuis toujours pour transformer l’énergie finale (celle réellement consommée) en énergie primaire (celle utilisée pour produire cette énergie en amont), a toujours été beaucoup plus élevé pour l’électricité que pour les autres sources d’énergie comme le gaz ou le fioul.
Concrètement, jusqu’en 2021, le facteur appliqué à l’électricité était de 2,58 : 1 kWh consommé dans le logement était comptabilisé comme 2,58 kWh d’énergie primaire. Il a été abaissé à 2,3 en 2021, mais ce chiffre restait largement pénalisant. À consommation égale, un logement chauffé à l’électricité apparaissait donc comme deux fois plus énergivore qu’un logement équivalent chauffé au gaz. Cela faussait la perception réelle des performances énergétiques, d’autant que l’électricité française est majoritairement produite à partir de sources décarbonées (nucléaire, hydraulique, renouvelables).
Ce mode de calcul avait des conséquences concrètes : des centaines de milliers de logements bien isolés et performants sur le plan environnemental étaient classés E, F ou G dans le DPE, simplement à cause de leur mode de chauffage. Un paradoxe pour un outil censé orienter les politiques de transition énergétique.
Amélioration du coefficient de conversion de l’électricité en 2026
Face à cette incohérence, une réforme était attendue. Le gouvernement a décidé de réviser une nouvelle fois le coefficient de conversion de l’électricité. À partir du 1er janvier 2026, celui-ci passera de 2,3 à 1,9. C’est une évolution majeure, car ce nouveau chiffre correspond au coefficient par défaut recommandé par la Commission européenne, et reflète mieux la réalité du mix électrique français.
Les effets concrets de cette réforme seront significatifs. Selon les estimations officielles, environ 850 000 logements actuellement classés F ou G grâce à l’ancien calcul sortiront automatiquement de la catégorie des « passoires énergétiques » une fois le nouveau coefficient appliqué sans qu’aucun travaux ne soit nécessaire. La note DPE de ces logements sera tout simplement recalculée à la hausse, parfois avec un gain d’une classe, voire deux dans certains cas (notamment pour des petites surfaces, souvent en limite de seuil).
Tous les logements chauffés à l’électricité ne seront pas forcément reclassés, car la note finale du DPE dépend aussi de l’étiquette climat (les émissions de gaz à effet de serre). Si celle-ci reste en bas de l’échelle, la note globale n’évoluera pas, même si l’étiquette énergie progresse. Mais pour la grande majorité des logements électriques, l’amélioration est probable, car leur empreinte carbone est généralement faible.
Les propriétaires n’auront aucune démarche payante à effectuer. A partir du 1er janvier 2026, il leur suffira d’aller sur le site de l’observatoire DPE-Audit (géré par l’ADEME), de saisir le numéro de leur DPE en cours de validité, et de télécharger une attestation officielle indiquant la nouvelle étiquette recalculée. Cette attestation conservera la même validité que le DPE initial et pourra être utilisée lors d’une mise en vente ou d’une location.